𝗥𝗲́𝗱𝘂𝗶𝗿𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗲𝗻𝗴𝗿𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝘆𝗻𝘁𝗵𝗲̀𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗱𝗲 𝗴𝘂𝗲𝗿𝗿𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗼𝗯𝗹𝗶𝗴𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗹'𝗮𝗴𝗿𝗼𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗹'𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗿𝘁𝗶𝗲

𝗥𝗲́𝗱𝘂𝗶𝗿𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗲𝗻𝗴𝗿𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝘆𝗻𝘁𝗵𝗲̀𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗱𝗲 𝗴𝘂𝗲𝗿𝗿𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗼𝗯𝗹𝗶𝗴𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗹'𝗮𝗴𝗿𝗼𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗹'𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗿𝘁𝗶𝗲

| Reportage | Divers | Divers | Vu 23774 fois
[Océane MARIEL] Vidéo N°21416

Aujourd’hui, en session plénière au parlement européen, il a eu un débat sur la manière de lutter contre la hausse des prix et la pénurie d’engrais en Europe par suite de la guerre en Ukraine. Encore une fois, la commission européenne ne saisit pas la triste opportunité qu’est cette guerre pour changer en profondeur le modèle agricole. Sous perfusion financière européenne, l’industrie des engrais a encore de beaux jours devant elle alors que seule l’agroécologie pourra permettre de sortir de ce désastre écologique et de notre dépendance aux énergies fossiles et aux autocraties.

Les engrais de synthèse sont un fardeau climatique et social. 1 tonne sur 40 des émissions de gaz à effet de serre mondiales vient de l’industrie des engrais azotés de synthèse. C’est plus que les émissions de l’aviation commerciale. Malheureusement, les mesures politiques concrètes et efficaces visant leur réduction sont inexistantes aujourd’hui en Europe, le commissaire évoque du bout des lèvres qu’il faut s’orienter vers de nouvelles pratiques agricoles set l’utilisation d’engrais biologiques mais il ne propose aucune mesure concrète.
Pourtant, il y a bien eu le vote par une large majorité de la stratégie de la Ferme à la fourchette qui vise une réduction de 20% des engrais azotés d’ici 2030. Mais là encore où sont les mesures concrètes pour atteindre cet objectif ?

La guerre en Ukraine a augmenté le prix des engrais au nitrogène de 140% entre septembre 2021 et septembre 2022. Le modèle agricole actuel est à bout de souffle mais la commission européenne continue de le soutenir à grands renforts financiers. Soutenir l’industrie des engrais, avant de préserver l’environnement et la santé des citoyens et citoyennes de l’Union Européenne, voilà le crédo de la commission.

L’Union européenne consomme à elle seule 11.1 millions de tonnes d’azote de synthèse annuellement, ce qui représente plus de 115 millions de tonnes de CO2 émises chaque année, soit près de 30% des émissions agricoles européennes. La France fait partie du seul État européen figurant parmi les 10 premiers consommateurs d’engrais de synthèse au monde. Un classement rarement dénoncé par les ministres de l’agriculture successifs.

Seules les solutions agronomiques basées sur l’agroécologie nous permettront de réduire cette dépendance aux engrais de synthèse. L’Union européenne doit désormais se donner les moyens politiques et financiers de les mettre en œuvre. Développement de la culture et de la consommation de légumineuses, qui fixent l’azote atmosphérique et apportent de l’azote dans les sols, diminution de la consommation de produits animaux, en particulier issus d’élevages intensifs, reconnexion de l’élevage et des cultures etc. L’agroécologie, c’est la paix, il est urgent de prendre un tournant radical en la matière !

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗹𝗼𝗶𝗻 :
- Notre étude sur "les engrais de synthèse, un fardeau climatique et social" : https://benoit-biteau.eu/a-la-une/dependance-aux-engrais-de-synthese-une-menace-climatique-sociale-et-geopolitique/
[Océane MARIEL]

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